Ces temps ci ça n’arrête pas : chaque marque y va de son produit eco-cert, voire de sa gamme de cosmétiques bio au grand complet. Ça a attiré mon attention lorsque que carrefour a fait dans le gel douche bio et depuis je suis “éblouie” par ce fleurissement de produits bio sur toutes les étagères, de celles de la supérette, à celles du magasin d’hygiène tout en passant par les salons de beauté et l’hypermarché.
Là, c’est la sortie de la gamme bio de Marionnaud après la gamme “green connection” tout aussi bio de Sephora qui me force à dire deux mots sur cette tendance.
Car les fans de la cosmétique réfléchie devraient se montrer satisfaites puisqu’elles ne sont plus obligées d’aller en boutique spécialisée ou chez mademoiselle bio pour trouver leur bonheur.
Et pourtant non !
Comment voulez vous qu’on se réjouisse, les yeux embués de reconnaissance, en voyant ces demi tonnes de nouveautés “vertes” débouler sur la France ? Sans sombrer dans la parano intégriste, il y a de quoi s’interroger.
Quand on voit le cahier des charges que demande éco-cert, on sait que le bio demande des investissements. Mais lorsqu’on connait les systèmes de création d’une gamme de produits, qui peuvent être parfois fabriqués au même endroit que le concurrent, on peut se poser des questions quant à la réelle implication éthique des marques commanditaires et des fabricants.
Je crois que, plus qu’une recherche du “certifié bio”, il faut désormais pousser vers une éthique des produits et des marques lorsque l’on souhaite adhérer à l’idée du bio.
Certes, rien ne sert de jeter le bébé avec l’eau du bain. Ces initiatives (peut être très commerciales) resteront toujours plus louables qu’un entêtement envers le très chimique. Mais l’éco-cert ne fait pas tout. Je ne vais pas vous re-seriner avec le label BDHI ou Nature et progrès (l’article sur les labels est là, je le répète) mais pour acheter bio il faut avant tout réfléchir à qui vend du bio et pourquoi. Dans votre produit éco-cert qu’est ce qui au final est vraiment bio ou “naturel”…?
Voilà de quoi faire réfléchir les lectrices pro-écolo et enquiquiner celles dont la fierté est leur dernier gel douche Ushuaïa :p
sounie dit
ah oui, dis donc, tu en palais deja , toi !!
missbio dit
j’aime beaucoup votre réflexion sur le devenir du bio en France ainsi que du développement de cette niche qui est en train de devenir une vraie lame de fond envahissant par la même tous les réseaux de distribution voire la fabrication de MDD dans les réseaux franchisés ou chaines spécialisées…oui beaucoup de marques viennent “surfer sur la vague” par opportunisme et non par “éthique”, mais le consommateur n’est pas dupe, les réseaux de distribution non plus !!! une marque sans vraie philosophie, sans vrai concept ne passera pas les difficiles sélections de référencements et les futures crises de disponibilité de matières 1ères bio ! regardez aujourd’hui les marques bio présentes depuis 6ans sur le marché, elles sont toutes originellement des fabricants d’ingrédients cosmétiques naturels qui fabriquent elles même leurs produits, elles bénéficient d’une vraie éthique (travaillée de façon transversale, d’amont à aval) et ce n’est pas par hasard que 2 d’entre elles ont été rachetées par L’Oreal et L’Occitane…
une autre de ces marques fabriquent d’ailleurs 2 gammes pour BIGUINE et pour Marionnaud à des prix plus attractifs !
ces marques de plus de 6ans sont les rolls de la cosmétique bio utilisant des ingrédients précieux et parfois rares et leur coup ne peut convenir aux communs des mortels, il est donc important de laisser ces MDD se lancer car la moindre initiative quant au lancement d’une gamme 100%naturelle sur des réseaux où la pétro chimie est reine, est une excellente initiative !