Pour finir ce weekend, je me fends d’un billet un peu particulier, au bénéfice de l’agence pour la Bio-médecine.
Celle-ci a lancé une campagne à destination des mamans (et futures mamans) de moins de 37 ans pour les sensibiliser à la possibilité de faire un don d’ovocyte et d’offrir ainsi la chance de devenir parent à des couples qui ne le peuvent pas.
Pourquoi j’ai décidé d’en parler ?D’abord parce que la thématique du “don” me parle : je donne mon sang ou mes plaquettes quand je le peux, et je me suis déjà renseignée sur les dons de moelle osseuse.
Et puis aussi parce que, plus encore que pour les autres formes de don, le don d’ovocytes est largement insuffisant pour couvrir la demande. Je vous laisse voir les chiffres que j’ai pu trouver en farfouillant le site d’information (http://www.dondovocytes.fr).
Particulièrement ceux-ci :
En fait, aujourd’hui, on trouve plus de 500 couples en Ile de France qui ont besoin d’un don d’ovocytes lors qu’il y a à peine plus d’une centaine de donneuses !
Et à l’échelle nationale c’est pire… 1800 couples en attente de don pour un peu plus de 400 donneuses.
Pas étonnant qu’on voit naître des campagnes d’information et que l’on nous propose des articles sponsorisés pour que l’information circule le plus largement !
Le site d’information sur le don d’ovocyte est pourtant vraiment bien conçu et riche d’information (même si le personnage animé font un peu flipper :-P)
On y découvre quels sont les enjeux et quelques témoignages de donneurs et de receveurs. D’un point de vue plus concret, on découvre aussi la procédure de don et l’on peut donner son contact ou découvrir le centre le plus proche de chez soi.
D’ailleurs, pour celles comme moi qui ne sont pas maman (et qui, du coup, ne peuvent pas être donneuses), le site nous renvoie sur un portail qui nous est dédié et permet de s’informer et de faire passer le message.
Une très bonne initiative en somme, mais qui demanderait à être mieux diffusée, voire abordée dans les milieux médicaux et particulièrement les cabinets gynéco. Non ?
Quand ils auront fait des progrès pour atténuer le mal que ça fait, j’suis certaine qu’il y aura plus de dons!
kaki » qu’est ce qui fait mal exactement ? le prélèvement ou les piqures ?
Maman de trois enfants, je n’ai jamais donné mes ovules. Par contre, il y a plusieurs années, je suis passée par le même parcours médical (stimulation, prélèvement) pour d’autres raisons compliquées.
Les piqûres en elles-mêmes ne sont pas douloureuses mais les effets du produit injecté ne sont pas franchement agréables. Ce sont de grosses doses d’hormones, ce n’est pas anodin. Le ventre devient dur et gonflé, les ovaires pèsent comme des oranges et tirent. Le prélèvement peut nécessiter une AG (suivant le protocole) et les suites opératoires sont un peu douloureuses.
Malheureusement, ce n’est pas aussi simple (médicalement parlant) qu’un don de sperme. Je pense qu’il ne faut pas l’oublier. Les femmes qui font un don d’ovocytes sont très courageuses et je les admire.
Charlotte »
Hello Charlotte
Personnellement je suis donneuse de moelle osseuse. Un protocole qui n’est pas anodin non plus.
Pourtant, ce qui a rendu ma démarche difficile c’est la coordination avec une vie professionnelle. Impossible, en 6 mois, de me rendre au rendez vous d’analyse…
Effectivement, il faut pouvoir caser tous les ddv, qui sont assez nombreux pour cette procédure. Encore une fois, bravo aux femmes qui font ce généreux geste et courage aux couples qui vivent l’infertilité,
Très peu de sites sont faits pour les femmes stériles qui souhaitent recevoir des ovocytes. On essaie surtout de parler du don, c’est dommage. Je suis stérile et j’aimerais comprendre pourquoi en france, on ne peut pas avoir par exemple une donneuse de son entourage. Quand je pense au don, j’imagine que je préfèrerai me rendre en espagne où celle que je choisis pourra devenir la donneuse (soeur, amie…). En France les lois ne sont pas assez personnelles à mon goût.
J’ai beau de pas pouvoir concevoir, je ne suis pas prête à faire tout pour être enceinte. C’est d’un enfant qu’on parle, et j’imagine que j’aimerais savoir qui est la mère biologique de l’enfant que je porte (tout cela est très éthique et personnel, encore une fois). Mais merci pour cet article, c’est touchant de voir des personnes s’intéresser aux dons !
Fanny » de ce que j ‘ai compris, en France, pour recevoir un don il faut passer par le circuit médical classique qui t’oriente au fur et à mesure de ton désir de grossesse.
Mais l’agence de la biomédecine à bien sorti une site sur le sujet : http://www.procreationmedicale.fr/
Merci pour cet article!
trop peu de donneuses et beaucoup de demandes malheureusement!
lily » Merci
Les procédures pour le don d’ovocytes sont clairement plus difficiles que le don de sperme, tout comme le sont les procédure de “congélation” des ovocyte par rapport au sperme.
Il faut savoir qu’en France, les femmes qui doivent avoir à “attendre” un don passent en tête de liste si elles viennent avec un donneuse (de ses amies ou famille). Le don de “l’amie” ne sera pas pour elle mais pour une autre. En France ils sont très à cheval sur le don anonyme.
Je m’étais renseignée lorsque j’ai su que mes traitements en chimiothérapie risquaient à 95 % de me pré-ménopauser.
Pour ma part, du moins pour l’instant, j’ai fais le deuil de la maternité. Et j’avoue que je ne sais pas si j’accepterai de “recevoir” un ovocyte qui n’aurait pas un minimum de patrimoine génétique commun ou dont je ne connaîtrait pas la “provenance”.
C’est un sujet très délicat et personnel.
Mais il est important de savoir que l’on peut aider en donnant de soi. Je suis favorable aux dons et j’en parle très souvent car c’est un don de moelle osseuse qui fait que je suis vivante.
Oui les traitements peuvent être un peu long ou douloureux, mais ça ne dure pas. et qu’est-ce que quelques semaines dans une vie si c’est pour aider d’autres personnes à vivre ou à concevoir ?