Parmi les eaux florales, c’est celle à la rose qui est la plus utilisée/recommandée/vendue. Peut être parce qu’elle figure dans tous les livres de beauté historiques (du Moyen Age aux Temps Modernes).
Son action est diverse : elle hydrate la peau, elle est non irritante pour les peaux sensibles et elle tonifie l’épiderme.
Mais contrairement à une idée rependue, elle ne démaquille pas ; elle peut “rincer” le visage après le démaquillage, mais pas démaquiller.
Vu que j’en utilise depuis plusieurs années, j’ai un certain recul pour les juger. J’ai donc choisi de proposer un comparatif pour 4 d’entre elles.
Pour juger les produits, j’ai utilisé plusieurs critères :
- L’odeur
- Le respect de la peau
- La qualité du flacon
- Le prix
Et derrière ces 4 caractéristiques, j’évoque aussi la “pureté” du produit. Car même si le terme “eau florale” est encadré, il n’est pas rare de trouver un produit qui joue sur les mots et n’est pas un véritable hydrolat de rose.

- Christian Lenart – Eau aromatisée de rose – 200 ml – 3,80 €
Comme je l’ai expliqué dans le billet précédent, ceci n’est pas un hydrolat, ce n’est donc pas une eau florale ! Il s’agit d’une lotion aromatisée aux huiles essentielles qui cherche à imiter le pouvoir d’un hydrolat mais qui ne pourra servir, en vrai, qu’à tonifier la peau. Et attention car elle contient de l’alcool ; l’argument “conseillée aux peaux sensibles” me parait moyen-moyen sur ce coup…
D’autre part, au contraire des autres eaux florales de ce comparatif, le produit n’est pas bio.
- Melvita – Lotion tonique hydratante Apicosma – Cosmébio – 200 ml – 8,5 €
J’aime beaucoup les produits Melvita, et ayant une peau sèche, j’ai naturellement voulu essayer l’eau de rose qu’ils proposent dans le protocole de soin pour peaux sèches. Ici il ne s’agit pas que d’une eau de rose puisqu’on y a adjoint des actifs de miel et de stévia. Le truc c’est que la liste des ingrédients s ‘en trouve bien modifiée ; au lieu d’avoir un produit très pur (eau + rose), on obtient une liste à 14 ingrédients (dont 2 bio) et des ajouts d’alcool. Pas étonnant que ma peau n’ai pas apprécié cette eau florale en dehors des soins complémentaires de la gamme. Dommage, parce que le parfum est rudement intéressant.
- De Saint Hilaire – Eau florale de rose – cosmébio – 200 ml – 8,5 €
J’ai découvert la marque par le plus grand des hasards et, malgré quelques détails qui m’ont fait tiquer sur le flacon, j’ai acheté un exemplaire. Par exemple, la liste des ingrédients ne contient qu’un seul ingrédient “rosa damascena” (de la rose de Damas), ils ont donc complètement oublié que le produit ne contient majoritairement que de l’eau. C’est pas dramatique comme oubli, mais ça m’a perturbé.
Par contre ils annoncent 3 mois de conservation après la première utilisation du produit. C’est une durée de vie très courte que je n’avais jamais vu annoncée ailleurs. On peut en déduire que leur hydrolat est de la composition la plus pure, avec juste de l’eau et de la rose.
Le parfum est délicat et ma peau apprécie la simplicité de cette composition puisque je n’ai aucun dessèchement ni réaction. Parfaite pour rincer le visage donc ! D’autre part, le flacon opaque et son vaporisateur sont tout à fait pratiques. Le seul point négatif reste sa durée de vie plus courte que la plupart des autres hydrolats, or en 3 mois je ne finis jamais une eau florale…
- Tautropfen – Eau de rose – BDHI – 100ml – 15 €
Ici on entre dans la gamme d’une marque que j’aime réellement beaucoup, de par leur engagement et par la grande qualité de leurs produits. Leur eau de rose ne dénote pas d’ailleurs : très fine, très délicate et absolument sans réaction sur ma peau délicate. Les fleurs sont évidement bio, mais la rose est produite sur un modèle de commerce équitable créé et entretenu par la marque.
Le seul désavantage de ce produit est son flacon transparent qui n’aide pas à protéger le produit. Niveau ingrédients, on remarquera que Tautropfen a aussi rajouté un peu de citronnelle et de géranium. Mais c’est tout.
CONCLUSION :
Évidement c’est l’eau de rose De Saint Hilaire qui remporte la palme, à mon gout. Peu chère, bien protégée, très agréable, très pure. Son seul défaut c’est de ne pas être facilement disponible car mal distribuée. On peut quand même la commander facilement sur le Web.
A l’occasion je peux aussi conseiller la florame qui n’a pas été présentée ici (je n’en avais plus à la maison) et sinon la Tautropfen qui est d’une très bonne qualité mais chère et mal conditionnée à mon sens.
Je me demandais justement avec quoi rincer ma peau le soir après le démaquillage, avec une eau démaquillante. Je n’aime pas la sensation de garder de l’eau démaquillante sur le visage ! Avec quoi d’autre ai-je le choix, à part l’eau derose ?
Moi j’ai longtemps utilisé weleda, j’avais la panoplie complète, lotion, lait … + eau florale florame, après j’ai fais une petit overdose, mais là avec le beau temps, je crois que je vais m’y remettre 🙂 De Saint-Hilaire je dirai non d’office car 3 mois c’est impossible pour moi à finir … donc grosso modo j’hésite entre 3 produits soit je reprends Florame ou je teste melvita et Sanoflore, tes conseils ?
dommage que je n’aime pas l’odeur de la rose me faufrait les mêmes propriétés sans l’odeur 😀
Pour ma part, en eau florale de rose ou hydrolat, j’aime beaucoup celle d’Aromazone ou celle de Florame.
@Neph et @mme-beauté
Dans l’article avez le liens vers le dernier sujet où l’on a parlé des autres eaux florales.
@Ludivine:
J’aime beaucoup Weleda aussi, mais j’en suis revenue. A choisir entre Florame et Sanoflore… Hum, ce sera selon l’hydrolat que tu veux. Regarde les composants pour choisir la compo la plus pure.
@Athena:
Chez Aromazone ils ne sont pas producteur, j’ai du mal à comprendre d’ailleurs.
Mais surtout le flacon n’a pas le pshit pshit bien pratique pour éviter de polluer le produit, alors qu’ils annoncent eux même que les hydrolats sont très sensible aux pollutions microbiennes !
Je suis une grande fan des eaux florales à la rose. Je rince ma peau avec après chaque démaquillage et c’est un vrai plaisir ! Tout me plaît dans ce produit, en particulier l’odeur qui me fait penser à celle de ma maman 🙂
Je n’ai jamais essayé celle de St Hilaire, mais tu m’as donné envie ! Je pense la commander dès que celle que j’utilise actuellement (Fleur de Rose de la marque Allepo Soap Co, vendue dans une bouteille en verre -enfin, je pense que c’est du verre ^^) sera finie !
Bravo, tu as le courage de finir un flacon avant d’en commencer un autre ^^
bonjour à toutes,je me permet d’intervenir en tant que producteur d’hydrolat de rose de Damas (que je cultive):
pour faire un bon hydrolat de rose, il faut des roses fraiches, gardées à l’ombre le temps de finir le ramassage car elles s’échauffent très vite et perdent ainsi leurs qualités. Il faut les distiller donc le plus vite possible, lentement,à petit feu,
et ne pas faire pisser la vache,comme on dit, c’est-à-dire ne distiller qu’1 litre d’hydrolat par kilo de rose,le filtrer très finement et le stocker au frais. Un hydrolat digne de ce nom ne doit contenir AUCUN additif, même autorisé en bio.
La quasi totalité des hydrolats de rose (à part ceux de petits producteurs comme moi) est importé du Maroc, de Turquie, de Bulgarie..Dans ces pays,c’est un grand nombre de petits producteurs qui vont stocker leurs roses dans des bourrasses (toiles) pas toujours à l’ombre, qui vont attendre le camion de ramassage. Arrivée à la distillerie, donc après plusieurs heures ou les roses sont entassées, déchargement sur une grande dalle ou sous des canisses à l’exterieur,
et fin de la distillation le soir:quand on en manque un peu,et c’est souvent, on laisse couler un peu plus.
Ensuite stockage en fut à température ambiante (ce sont des pays chauds),transport en bateau rarement réfrigéré.
Tout ça ne peut pas faire un bon hydrolat!
Bonjour,
je me permet de faire remarquer que les indication “citronellol” “linalol” ou encor “géraniol” ne font pas nécessairement référence à des additifs mais à des allergènes, naturellement présents dans l’hydrolat (géraniol pour rosa gallica par exemple) dont la mention sur l’étiquette peut être obligatoire en foction du cahier des charges suivi.