En préparant ce calendrier de l’après et sa trentaine de conseils beauté, je me suis dit qu’il y aurait bien un moment où je devrais parler du discours des marques de cosmétique.
Dans le conseil n° 2 et dans le conseil n°6, déjà, je vous disais qu’il fallait écouter sa peau pour mieux en prendre soin. Et hier, je vous invitais à vous méfier du discours de certaines marques qui exagèrent les risques que vous prenez (ou que vous courez).

Toutefois, il faut bien admettre qu’en France (et en Europe), les consommatrices sont préservées de la majorité des dérives mensongères ou dangereuses qu’on peut voir dans d’autres pays. Les lois sur les mentions abusives et/ou trompeuses sont une bouée de sauvetage au milieu d’un océan de pratiques visant à vendre toujours plus.
Il reste encore des pratiques plutôt sournoises comme celle qui permet d’afficher “shampoing à (insérer ici le nom d’un ingrédient sexy et bien vendeur)” alors qu’il y a moins de 3% dudit ingrédient dans la formule. Mais dans l’ensemble, les marques ne vous mentent pas et vos produits sont sûrs !

Pourtant, si les ventes ne peuvent pas être boostées par des sur-promesses, il y a bien fallu trouver quelque chose pour vous faire acheter régulièrement des produits.
Et oui… y a quand même des ventes à faire si on veut qu’une marque puisse prospérer et continuer à se développer. Et je ne dis pas ça de façon péjorative : c’est le but même d’une société que de pourvoir à ses besoins et se développer !

Alors du coup, il y a la publicité, le média ou la réclame (appelez ça comme vous voulez.)

En vous exposant régulièrement à des messages attractifs, on peut vous vendre un produit ou un autre, et même créer un besoin là où vous n’en aviez pas avant. Cela peut être un produit différent du vôtre (la cosmétique est le secteur où les consommatrices papillonnent le plus) ou carrément la création d’un nouveau besoin.

 

Dans les faits, cette pratique n’a rien de mal (si ce n’est que de faire dépenser plus à celles qui se laissent tentées.) Mais parfois, elle peut vous coûter plus que vous ne le penseriez. Car en n’écoutant pas ses propres besoins, j’en connais un paquet qui ont actuellement des produits absolument pas adaptés à leurs besoins.
Ce sont des achats initiés par une envie préméditée ou impulsive, mais ce sont au final des produits qui leur font du mal…

J’en veux pour preuve ces deux copines qui utilisent l’eau Caudalie, alors qu’elle les irrite, et qui me disent “ouiiiii mais tu sais avec le temps ma peau s’y habituera, et puis tout le monde l’utilise“.
Ou cette copine qui a acheté une brosse nettoyante pour le visage et qui continue à l’utiliser parce que “au prix où je l’ai achetée il faut bien que je la rentabilise“. Et pourtant sa peau fait de plus en plus de réaction et de boutons -_-

Vous voyez ce que je veux dire ?

Et pour le coup, pas la peine de tirer à boulets rouges sur l’industrie cosmétique. Car je ne parle pas, ici, de jeunes filles qui se laisseraient guider naïvement vers des achats que la pub leur suggère…
Je parle des filles de trente ans qui veulent “être de la partie”, quoi qu’il en coûte…

 

Chacun fait ce qu’il veut avec sa peau, mais à un moment ou un autre, tout se payera. A vouloir continuer d’utiliser cette crème qui ne vous convient pas, vous risquez de devoir acheter (deux fois plus cher) une autre crème pour réparer les dégâts.
Et je ne parle même pas du capital santé de votre peau…

 

Alors bon :
“Oui c’est beau, ça sent bon, c’est en promo ou c’est du dernier chic
mais NON ce n’est pas pour vous. Donc on repose ça et on recherche ce dont on a vraiment besoin” !

Votre peau (et votre porte-monnaie) vous en remercieront plus tard !